S'il devait être baptisé un jour, ce fameux bassin ne portera pas le nom d'Arlésienne, bien qu'il se soit fait attendre pendant un moment. Les habitants du quartier l'attendent depuis plus de dix ans. Leur patience a été rythmée, pendant cette décennie, par plusieurs chantiers censés, déjà, améliorer l'évacuation des eaux lors des fortes pluies.
De nouveaux collecteurs, plus grands, ont d'abord été installés dans les rues Chalant et Gambetta. Ils permettent, depuis, d'envoyer les trop pleins vers la station d'épuration de Marquette. C'était il y a trois ans. Dans la foulée, un bassin déversoir d'orage a été creusé sous la place de l'Abbé-de-l'Epée.
Dans quelques jours, les gros travaux du bassin de rétention, qui finalise ce vaste projet, commenceront à quelques mètres de là. C'est dans l'enceinte de l'IRPA que la communauté urbaine, le conseil général et la commune ont, d'un commun accord, décidé d'installer cette immense cuve de 8 000m3, d'un diamètre de 45 m. "Vu la taille, indique le maire, Alain Rabary, il n'y avait pas d'autre endroit dans ce secteur pour installer un tel équipement. Une servitude a été établie entre l'IRPA, le conseil général et la communauté urbaine pour que les travaux puissent se faire."
Lundi, les engins de chantier se sont installés sur les terrains de l'institut, dont le portain a été démonté. Le démarrage du chantier à proprement parler est imminent. Il durera jusqu'à la fin de l'année. Le bassin, profond de dix mètres, s'appuira sur 32 poteaux de soutien, en sous-sol. Grâce à lui, dès 2012, le quartier ne devrait plus de noyer dès les premières gouttes d'eau. Mais cette mise au sec n'est pas gratuite :l'investissement s'élève à 7 M E au total, dont 3,5 M E uniquement pour le bassin de rétention, prise en charge par la communauté urbaine dans le cadre de son schéma directeur d'assainissement. Le prix de la tranquillité pour des centaines de Ronchinois qui pourront enfin vivre les pieds au sec. Définitivement. |